Samira Maraï : je ne tomberai jamais dans le populisme
Récemment, une vidéo a fait le tour de la Toile. L’on a beaucoup critiqué une phrase qui aurait été dite par la ministre de la Santé lors de sa visite de l’hôpital de Kasserine : « Je serais restée si j’étais seulement médecin, mais aujourd’hui, je suis ministre ». Samira Maraï, invitée de midi-show du vendredi 2 septembre 2016, explique le contexte dans lequel cette phrase a été formulée.
En effet, la ministre de la Santé dit que le jour de l’accident, et dès qu’elle a entendu la nouvelle de la part du ministre de l’intérieur, une équipe ministérielle est intervenue sur le champ. « Les patients ont été immédiatement pris en charge immédiatement, il y a eu des renforts et aucun retard n’a été observé. Tout le monde était en état d’alerte et on suivait minute par minute depuis le « choc-room. La députée d’Ennahdha venait d’arriver au moment où j’allais quitter. Elle a probablement cru que je ne voulais pas rester. Elle ignorait que je venais de faire le tour de l’hôpital et que j’ai déjà commencé à rédiger mon rapport. Je suppose que c’est pour cette raison qu’elle a cru avoir le droit de me dire de rester.
En ce qui me concerne, moi-même j’étais députée. Et je ne suis jamais tombée dans le populisme pour autant ! Si je fais de la politique, c’est pour servir mon pays. Je pense avoir laissé un bilan plutôt satisfaisant au ministère de la Femme. Mais aujourd’hui, je suis responsable. J’ai à ma charge le département de la Santé. Je fais mon travail. J’étais sur les lieux, j’ai examiné les failles et je suis partie pour commencer à y remédier. Elle m’a dit que les patients n’attendent pas et je lui ai répondu que « si j’étais médecin je serais restée » et je suis sincère. Je tiens à ma crédibilité plus qu’à tout. Mais j’avais des responsabilités : celles d’un ministre ! »
Elle a ajouté que ce sont les problèmes que vit le pays qui l’ont poussé à faire de la politique. « Le patient ne connait que le médecin. S’il y a un problème, il s’en prend au médecin. Or il y a tout une chaine et tout un système qui est responsable. Notre politique actuelle est de prendre en charge le patient, et ce dès l’accueil jusqu’au départ.
Samira Maraï : je ne tomberai jamais dans le populisme
Maraï à Hammami: Oui il y a des ambulances au dépôt du Bardo